Tracteurs et matériels La distribution veut huiler les mécanismes de garantie
Le Sedima, syndicat des entreprises de services et distribution, va proposer aux constructeurs la signature d’une charte. L’objectif est d’améliorer le traitement des garanties.
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« On veut plus de transparence pour que chacun, usine, sous-traitant, soit comptable de sa problématique ». Pierre Prim pose clairement l’enjeu de sa proposition de charte mercredi 20 juin. Le président du Sedima détaillait pour la première fois à l’occasion de la remise du rapport annuel « photographie, perspectives, réflexions et actions » les contours de ce projet.
« Dans la notion de défaillance d’une machine au champ, il faut arriver à établir le lien le plus direct avec la ligne usine. Il y a aujourd’hui trop d’étapes et d’obstacles. La question est de trouver comment solutionner ce problème rapidement et économiquement, sans induire de coût supplémentaire ».
169 distributeurs enquêtés
Il faut bien dire que les clients finaux et les points de distribution connaissent parfois toutes les difficultés du monde, techniques et financières, pour remettre sur pieds un outil tombé en panne ou cassé et encore concerné par une garantie. Le Sedima a enquêté pour la troisième fois parmi ses adhérents pour relever le niveau de satisfaction dans ces mécanismes.
Patatras, pour la 3e fois d’affilée, les chiffres sont dans le rouge. Que ce soit pour le remboursement de l’envoi/réception, celui de la main-d’œuvre au temps passé et celui de la main-d’œuvre au taux horaire, les notes ne dépassent pas la moyenne et restent aux alentours de 8 à 9 sur 20. Idem sur le travail du sol et le semis, sur la pulvérisation et la fertilisation, sur la récolte, sur la manutention ou encore sur le matériel de transport et d’épandage : le remboursement des frais de port est systématiquement noté 8/20. Les remboursements de frais de main-d’œuvre atteignent à peine la moyenne. Les pires résultats sont obtenus pour les matériels d’élevage. « Il y a un gros problème de fond sur ces machines », commente Pierre Prim.
Signature fin 2018
« La charte est écrite, nous sommes à un cheveu d’un accord majeur » précise-t-il encore. « Il y a une vraie prise de conscience. Même s’il y a eu une prise de distance entre les constructeurs et les distributeurs [en 2017 N.D.L.R.], cela a permis une vraie écoute. C’est un sujet sensible, posé sur la table et des solutions se dessinent. Nous espérons aboutir à une signature d’ici la fin de l’année ».
Vincent Gobert
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